Je
relis "Jour de souffrance" avant de mettre le nez dans le nouvel opus
de Millet (Commencements, 2022) : 2008, quatorze ans déjà, j'avais aimé
ce livre et c'est toujours le cas à la relecture. Pour sa belle langue
classique, mais aussi parce que Catherine Millet, à travers la fenêtre
ajourée d'un rapport au corps de l'ordre du clivage non pathologique,
parle surtout d'amour et de liberté. Elle ne donne rien en modèle à
suivre, préfère explorer littérairement "les paradoxes dont s'arrange
notre conscience pour nous permettre de vivre nos propres
contradictions", ainsi que les pensées et affects qui emprisonnent, ce
qui fait que le lecteur (ou la lectrice je suppose) peut se sentir
proche d'elle sans avoir tout-à-fait les mêmes expériences. Un très beau
texte, qui met le corps au centre de l'expérience littéraire.
Millet, Catherine - Jour de souffrance - Flammarion 2008
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire