mardi 16 janvier 2024

À la fenêtre

Je relis "Jour de souffrance" avant de mettre le nez dans le nouvel opus de Millet (Commencements, 2022) : 2008, quatorze ans déjà, j'avais aimé ce livre et c'est toujours le cas à la relecture. Pour sa belle langue classique, mais aussi parce que Catherine Millet, à travers la fenêtre ajourée d'un rapport au corps de l'ordre du clivage non pathologique, parle surtout d'amour et de liberté. Elle ne donne rien en modèle à suivre, préfère explorer littérairement "les paradoxes dont s'arrange notre conscience pour nous permettre de vivre nos propres contradictions", ainsi que les pensées et affects qui emprisonnent, ce qui fait que le lecteur (ou la lectrice je suppose) peut se sentir proche d'elle sans avoir tout-à-fait les mêmes expériences. Un très beau texte, qui met le corps au centre de l'expérience littéraire.
 
Millet, Catherine - Jour de souffrance - Flammarion 2008
 

 

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