En
relisant l'œuvre de Kenneth White, je ne peux m'empêcher de faire des
rapprochements entre son concept de nomadisme intellectuel et celui
d'errance (ou dérive) chez les situationnistes, de même qu'entre sa
"géopoétique" et la psychogéographie des situationnistes et de Debord :
des idées apparues à peu près à la même époque.
Peut-être existe-t-il
une étude comparative à ce sujet (on pense aussi à des rapprochements
possibles avec l'œuvre d'Augiéras) ...
Quoiqu'il en soit, pour ce qu'il en est du grand air frais du large,
c'est chez Kenneth White qu'on le trouvera, notamment dans ce "Plateau
de l'albatros", errance littéraire entre philosophie, poésie et science,
avec des relectures passionnantes d'Ovide et de Thoreau, de Cendrars et
- de manière plus inattendue - de Katzanzakis, Humboldt, Renan,
Caillois... On fait même un bout de chemin avec Lapérouse, et le livre
se termine en compagnie de Hölderlin, ce qui n'est pas fait pour nous
déplaire...
En vieux chinois, le terme pour "intellectuel" est : l'homme du vent et
de l'éclair. On y est...
White, Kenneth - Le plateau de l'albatros - Le mot et le reste 2018
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