"Je peux tout accepter, la rupture des liaisons logiques, historiques", est-il indiqué dès la deuxième phrase. Le lecteur doit lui aussi accepter d'adapter sa lecture devant cette prose poétique où tout se transforme, que ce soient les personnages - évanescents et changeants - ou le fil narratif soumis à la logique onirique plus qu'à la linéarité. Ces glissements permanents du sens déterminent probablement les limites de l'exercice, dans lequel le narrateur et même le lecteur échappent à la fixité. Mais l'ensemble a sa cohérence poétique qui lui donne une force qui entraîne la lecture jusqu'au bout de ce texte de 78 pages.
Marie Cosnay. Des métamorphoses. Cheyne éditeur 2012
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