"Tiens-toi ferme dans le silence."
Henri Bauchau- Géologie 1950-1957
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"Ce n'est point ma façon de penser qui a fait mon malheur, c'est celle des autres."
Sade.
Lettre à Madame de Sade. Novembre 1783
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"...les abrutis de marcheurs au pas de l'oie que vous êtes devraient lire les livres au lieu de les brûler."
Professeur Henry Jones
Indiana Jones et la Dernière Croisade 1989
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De l'impossibilité d'arrêter de lire « Finnegans Wake »...
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"Pour
le moment, je désirerais seulement qu'on me fit comprendre comment il
se peut que tant d'hommes, tant de villes, tant de nations supportent
quelquefois tout d'un tyran seul, qui n'a de puissance que celle qu'on
lui donne, qui n'a pouvoir de leur nuire, qu'autant qu'ils veulent bien
l'endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal, s'ils n'aimaient
mieux tout souffrir de lui, que de le contredire.
Chose vraiment
surprenante (et pourtant si commune, qu'il faut plutôt en gémir que s'en
étonner) ! c'est de voir des millions de millions d'hommes,
misérablement asservis, et soumis tête baissée, à un joug déplorable,
non qu'ils y soient contraints par une force majeure, mais parce qu'ils
sont fascinés et, pour ainsi dire, ensorcelés par le seul nom d'un,
qu'ils ne devraient redouter, puisqu'il est seul, ni chérir, puisqu'il
est, envers eux tous, inhumain et cruel. Telle est pourtant la faiblesse
des hommes ! Contraints à l'obéissance, obligés de temporiser, divisés
entre eux, ils ne peuvent pas toujours être les plus forts. Si donc une
nation, enchaînée par la force des armes, est soumise au pouvoir d'un
seul (comme la cité d'Athènes le fut à la domination des trente tyrans),
il ne faut pas s'étonner qu'elle serve, mais bien déplorer sa
servitude, ou plutôt ne s'en étonner, ni s'en plaindre; supporter le
malheur avec résignation et se réserver pour une meilleure occasion à
venir."
Étienne de la Boétie
Discours de la servitude volontaire - 1574
"Soudain, je ne sais comment (le cas fut subit, je n'eus loisir le considérer), Panurge, sans autre chose dire, jette en pleine mer son mouton criant et bêlant. Tous les autres moutons, criant et bêlant en pareille intonation, commencèrent de se jeter et sauter en mer après, à la file. La foule était à qui premier y sauterait après leur compagnon. Possible n'était les en garder, comme vous savez être du mouton le naturel, toujours suivre le premier, quelque part qu'il aille. Aussi le dit Aristote, livre IX du De Historia animalium, être le plus sot et inepte animant du monde"
Rabelais - Quart livre
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« ...il n’est pas de compréhension de soi qui ne soit médiatisée par des signes, des symboles et des textes ; la compréhension de soi coïncide à titre ultime avec l’interprétation appliquée à ces termes médiateurs. »
Paul Ricoeur. Du texte à l’action. p. 33
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Du vent dans les voiles du cerveau
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« On
lui dira, ce que c'est que savoir et ignorer, ce qui doit être le but
de l'étude ; ce que c'est que la vaillance, la tempérance, et la
justice ; ce qu'il y a à dire entre l'ambition et l'avarice, la
servitude et la sujétion, la licence et la liberté ; à quelles marques
on connaît le vrai et solide contentement ; jusques où il faut craindre
la mort, la douleur et la honte... »
Montaigne. Les essais. Livre I, Chapitre 26. De l'institution des enfants.
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« Je me tournai vers le son amoureux
de mon réconfort : et l’amour que je vis
alors dans les yeux saints, je renonce à le dire ;
non que je me défie de ma parole,
mais parce que la mémoire ne peut se retourner
aussi loin sur elle même, si autrui ne la guide. »
DANTE, Paradis XVIII, 7-12
« Io mi rivolsi a l'amoroso suono
del mio conforto ; e qual io allor vidi
ne li occhi santi amor, qui l'abbandono :
non perch'io pur del mio parlar diffidi,
ma per la mente che non può redire
sovra sé tanto, s'altri non la guidi. »
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Écrire des noms d'oiseaux à la plume.
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« En réalité, chaque lecteur est quand il lit le propre lecteur de soi-même. »
Marcel Proust. A la recherche du temps perdu. Le temps retrouvé. p.2296
Quarto Gallimard.
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« Je détruis les tiroirs du cerveau et ceux
de l'organisation sociale : démoraliser partout
et jeter la main du ciel en enfer, les yeux de
l'enfer au ciel, rétablir la roue féconde d'un
cirque universel dans les puissances réelles
et la fantaisie de chaque individu. »
Tristan Tzara.
manifeste dada 1918
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«
Dès la fin de la nuit je marche vers le soleil levant, vers de blanches
collines, vers l’éternelle virginité du monde. A pas calmes et
tranquilles, heureux dans mes habits de laine, je vais dans ce désert,
un manteau de soldat sur mes épaules nues, dans la paix du matin, de
pierre en pierre par les vallées silencieuses. Pas un nuage sur les
graviers des pentes s’éloignant plus à l’est que je ne l’aurais cru, en
une succession de frais couloirs de grès mouillés par la rosée ; pas un
cri, si ce n’est celui des éperviers sur les plages désertes. »
François Augiéras.
Le vieillard et l’enfant. p.14 Éditions de minuit.
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« ...Artho is the name is on the hero,
Capellisato, shoehanded slaughterer
of the shader of our leaves... »
James Joyce
Finnegans Wake, p.254, Penguin Books, London
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« Le douloureux aussi peut être vrai. »
Freud
Passagèreté. Vergänglichkeit. 1915
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Pétrarque
Canzoniere.
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«
Les dissonances, qui effraient ceux-ci (les auditeurs), leur parlent de
leur propre condition ; c'est uniquement pour cela qu'elles leur sont
insupportables. Inversement, le contenu du par trop familier est si loin
de ce qui aujourd'hui pèse sur le destin des hommes qu'il n'y a plus
guère de communication entre leur propre expérience et celle dont
témoigne la musique traditionnelle. »
Theodor W. Adorno
Philosophie de la nouvelle musique.1958
Schoënberg et Stravinsky.
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« L'art exige une discipline d'aventurier, des masques et une solitude sauvage. Discipline, pas ascèse (rien à voir).
Débrouillez-vous dans la dépense (pourvu que ce soit la vôtre, celle de personne d'autre). »
Philippe Sollers
L'année du tigre. 1999
"Bon,
vous êtes né, vous allez mourir après avoir tourné ou détourné votre
film, tout cela était-il nécessaire ? Attention à votre réponse. Si
c'est oui (très rare, hurlements dans la salle), que ce soit fondé sur
un non radical, persistant, oblique, rusé."
Philippe Sollers
L'étoile des amants. 2002
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"La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature."
Marcel Proust. A la recherche du temps perdu.
Le Temps retrouvé. p. 2284. Quarto Gallimard
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"Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver."
René Char
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