Dans
de courts chapitres, Paul Auster nous raconte dans Le Carnet Rouge des
épisodes brefs de sa vie qui ressemblent à des contes, ou bien à de
petits drames, ou encore à des événements improbables. C'est une
délicieuse écriture qui dessine en creux un portrait autobiographique
décalé de l'auteur, un écrivain fin connaisseur de la littérature
française.
L'art de la Faim, beaucoup plus long, nous livre de courts essais sur la
littérature : c'est un livre du désir, qui donne envie de lire certains
auteurs qu'on n'a pas lus et d'autres qu'on voudrait relire. C'est
aussi un livre autobiographique d'une certaine manière, dessinant le
portrait de Paul Auster en lecteur.
On est en bonne compagnie : Knut Hamsun, Kafka, Jacques Dupin, Laura
Riding, André du Bouchet, Georges Bataille, Louis Wolfson, Charles
Reznikoff, Merleau-Ponty, Blanchot, Tristan Tzara & Hugo Ball, Emily
Dickinson, Samuel Beckett, Dante & Mandelstam, Paul Celan, Georges
Steiner, James Joyce, Walter Raleigh, John Ashberry, Baudelaire,
Rimbaud, Mallarmé, Edmond Jabès, Derrida, Starobinski, Marina
Tsvetaieva, Georges Oppen, Carl Rakosi, William Bronk, Guillaume
Apollinaire, et bien d'autres encore.
Paul Auster parle très bien de littérature et de poésie ; un auteur attachant qu'on n'a pas fini de découvrir, et c'est
tant mieux.
Paul Auster. Le carnet rouge. L'art de la faim. Actes Sud.
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