La
poésie est politique, non pas parce que tout est politique, mais parce
que le langage est affaire de pouvoir. Le texte vient donc ici affirmer
le désir d'une minorité, celle qui lit des livres, de la littérature,
désir de vivre et écrire intensément.
Cela passe peut-être par la relecture de Blanqui, et sûrement par la
recette du purin d'orties pour cultiver les tomates.
L'humour loufoque toujours présent dans les écrits de Quintane est comme
une pudeur qui vient rendre plus discrète l'expression de la révolte,
sans pour autant l'atténuer, et lui fait écrire un "livre muet",
"costumé par places dans l'espoir d'être entendu".
Une certaine mélancolie du désarroi transparaît, masquée par le travail
critique ou par la fantaisie.
Un livre placé au rayon poésie, mais ça déborde.
Nathalie Quintane. Tomates. POL 2022
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