Jankélévitch
débute son livre en indiquant : "On peut douter que le problème de la
mort soit à proprement parler un problème philosophique."
Mais comme il prend les choses dans le détail, cette première phrase est
à comparer à l'incipit célèbre du "Mythe de Sisyphe" de Albert Camus :
" Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le
suicide."
L'ami Vladimir nous entraîne ainsi dans les spirales du langage et les
circonvolutions de la pensée pour, au fond, nous parler de la liberté,
ce qui est plutôt susceptible de nous inviter à persévérer dans notre
être de lecteur, comme dirait l'ami Spinoza.
Il nous apprend ainsi que c'est la négativité et l'invincibilité de la
mort qui donnent un sens, une vocation, une direction définie à notre
activité transformatrice et progressiste. (p. 156)
Ce livre est rédigé d'une manière beaucoup plus claire (pour moi) que
les trois volumes du "Je ne sais-quoi et le presque-rien", et propose de
quoi se nourrir avec une belle réflexion sur le temps et, on l'a dit,
la liberté.
Vladimir trouve ainsi son Estragon en la personne du lecteur
persévérant.
Jankélévitch, Vladimir - La mort - Champs Flammarion 2017
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