Alors que « Le promontoire 1961 » se passait en Corse et « La nuit de Londres 1956 » vous savez où, l’intrigue intrigante du « Parjure 1964 » se situe aux États-Unis où l’auteur Henri Thomas a enseigné la littérature pendant deux ans. La nature est encore plus présente dans ce roman, notamment dans le premier et le troisième tiers, opposée aux lois de l’homme, au mensonge, à l’indifférence. L’écriture de Thomas est toujours aussi mystérieuse, déconcertante et à nulle autre pareille et nous entraîne dans un drame étrange, drame qui est certes celui du protagoniste principal de l’histoire, mais aussi celui de l’écriture, processus personnifié ici par un narrateur dont les motivations resteront en partie énigmatiques. Le poète Philippe Jaccottet a écrit la préface de cette édition et cela n’est pas étonnant : le roman fait de nombreuses allusions à Hölderlin, dont Jaccottet a été le traducteur.
Bref, on a ce qu’il faut pour avoir envie de continuer la découverte de l’œuvre de cet auteur un peu oublié, oubli qui est là aussi un vrai mystère.
Thomas, Henri - Le parjure - L'imaginaire Gallimard 1995
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