La
grande muraille face à laquelle la jeune femme lance ses imprécations
est une métaphore polysémique rendant universel le propos de cette pièce
de théâtre datant de 1961 (date de la construction du mur de Berlin,
faut-il le rappeler).
Le langage, l'identité des personnages se heurtent au mur de la
dictature.
La féminité et le désir font face au mur de la masculinité.
La loi soumise à l'arbitraire fait perdre aux mots leur sens et leur
force, la vérité perd sa fonction de découverte.
La relecture de cette œuvre accroche des résonances contemporaines, et
c'est effrayant.
Dorst, Tankred - La grande imprécation devant les murs de la ville - L'Arche 1997
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire