Pour
clore (peut-être) un été avec Dante (entre autres), replongée dans ce
roman de Sollers datant de 1987, dans lequel L'Alighieri est très
présent.
Relire Sollers, c'est prendre la mesure d'une œuvre géniale qui
depuis 60 ans à sa place à part dans l'histoire de la littérature
française, au-dessus et à côté de la mêlée.
Dans ce livre, le récit, la
narration (une mise en abyme où le narrateur est un écrivain qui rédige
le livre que vous, lecteur ou lectrice, êtes en train de lire), les
personnages sont consistants, ont de l'épaisseur : ils deviendront de
plus en plus évanescents dans les romans plus récents.
La liberté,
l'exception sont le propos et les entraves, les réductions sont traquées
sans faiblir et sans donner de leçons, l'ensemble étant souvent
accompagné d'un humour désopilant dans un style enlevé, molto vivace, en
bonne compagnie : des femmes, bien sûr, mais aussi Bach, Mozart, Dante,
Casanova et Venise et une bouteille de vin de Bordeaux. Tout va bien...
Sollers, Philippe - Le cœur absolu - nrf Gallimard 1987
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