Antonin Crenn - qui se veut
"narrateur d'une histoire qui est en train de s'inventer" - va plus loin
que l'écrit expérimental pourrait le laisser espérer : il déploie
l'éventail des souvenirs, de l'histoire, remonte jusqu'à l'enfance et
laisse apparaître ce à quoi on ne s'attendait pas, l'émotion.
On
pratique donc la lecture augmentée, comme il se doit au XXIème siècle,
en allant voir sur les cartes de l'Internet, pour se rendre compte qu'on
avait déjà surplombé ces lieux lors d'une visite des terrasses de
St-Germain-en-Laye... Où les souvenirs du lecteur rencontrent ceux de
l'auteur, au moins un peu : j'étais resté en surplomb pour visiter le
curieux musée Maurice-Denis, je n'étais pas descendu vers la rue du
Président Wilson et le hameau Alfred Sisley, vers cette ville "qui n'est
pas le terminus, mais la salle d'attente, le repos provisoire avant la
ville" où je n'irai jamais, sauf dans le beau livre de Antonin Crenn.
Les souvenirs de St-Germain-en-Laye, ce sera avec le livre de Anne Savelli que je les revisiterai.
Le livre d'Antonin Crenn est le N°7 sur 53 de la collection "Dire son Perec" des éditions l'Oeil ébloui.
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